Je fais partie du bureau de la commission « Femmes et Physiques » de la Société Française de Physique depuis 2020. En 2023 j’ai fait partie du groupe de prospectives de CNRS Physique travaillant sur la diversité et le handicap. Je fais également partie comité de direction international du projet DiveIn pour plus de diversité chez les doctorants et doctorantes à l’université de Glasgow.
En France et dans le monde, il y a une forte minorité de physiciennes. Dans mon domaine, les sciences des matériaux, nous sommes environ 20%. Ceci est grave car le manque de diversité (de genre mais aussi culturel) est un frein à l’innovation et à la créativité, c’est aussi un problème de justice sociale. Il est donc fondamental de comprendre pourquoi la diversité est en péril dans nos laboratoires et ce que nous pourrions faire pour y remédier.
Parce que l’on manque parfois de chiffres et de références bibliographiques pour soutenir une plus grande diversité, je propose dans cette page un petit référencement bibliographique :
- Les chiffres
- Se former
- Ce qui fonctionne
- Les mécanismes systémiques
Les chiffres
- Une présentation (ici) que j’ai faite lors de la journée organisée par Femmes et Sciences sur les femmes en physique. J’y présente le lien entre les statistiques et les politiques d’égalités en France.
- Les proceedings (version avant proof) de mon intervention lors l’International Conférence on Women In Physics organisée par l’IUPAP où je présente les statistiques des femmes en physique
- Les « She Figures » établis au niveau européen
ANR
Le rapport de l’ANR sur les projets obtenus par des hommes et par des femmes est disponible ici
MESRI
Plusieurs pages du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche donnent des chiffres. Chaque université à l’obligation de publier ses propres chiffres également mais il existe une diversité de catégorisation qui rend parfois difficile le suivit.
- Un résumé de l’état des lieux en 2021 ici
- Bilan social 2013-2014
- Bilan social 2015-2016
- Bilan social 2017-2018
- Bilan social 2018-2019
- Bilan social 2019-2020
CNRS
Le CNRS publie chaque année son bilan social dans lequel on retrouve tous les chiffres, les voici pour une sélection d’années
- Bilan social du CNRS 2010
- Bilan social du CNRS 2013
- Bilan social du CNRS 2014
- Bilan social du CNRS 2015
- Bilan social du CNRS 2017
- Bilan social du CNRS 2021
- Rapport social unique du CNRS 2022
- Rapport social unique du CNRS 2023
Se former
En premier lieu voici deux vidéos qui circulent beaucoup pour sensibiliser aux biais de genre. Je suis très dubitative sur l’utilisation des ces vidéos si elles sont utilisées en dehors de tous cadre de formation. En effet, une vidéo de quelques minutes donne l’illusion de la formation. Durant le jury on se sent alors apte à reconnaitre les biais et surtout à s’y soustraire. Rien n’est plus faux, la conséquence directe et que les personnes (homme ou femme) n’ayant vu qu’une vidéo devient plus biaisée qu’avant de l’avoir vu. C’est une forme d’effet Dunning-Gruger . En pédagogie on dirait que l’apprenant a acquis une connaissance mais qu’il n’est pas capable de la mobiliser ou de l’appliquer.
- La vidéo de sensibilisation produite par Sorbonne Université
- La vidéo de formation pour les jurys qui évaluent certains projets européens (ERC)
- La formation aux biais de genre proposée par la mission pour la place des femmes au CNRS. Elle est réservée au personnel de l’enseignement supérieur et de la recherche. Pour s’inscrire il faut remplir ce formulaire
- J’ai conduit un groupe de travail qui a réfléchi sur l’organisation des visio-conférences et visio-jurys de manière inclusive (beaucoup de références à l’intérieur !). Il est disponible en français ici https://doi.org/10.5281/zenodo.5509248 et en anglais là https://doi.org/10.5281/zenodo.5509229
- Un rapport de la section 14 du CNRS (Chimie de coordination, catalyse et procédés, interfaces) qui fait des propositions concrètes pour l’évaluation non biaisées, notamment au moment de la promotion : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03311372/
- L’institut de physique du CNRS a signé la charte de parité pour l’organisation de conférences rédigées par la commission « Femmes et Physique » de la société française de physique. Disponible ici
- Le violentomètre produit par la fondation L’Oréal pour le monde scientifique permet aux femmes de reconnaitre les situations anormales et aux hommes de comprendre que leur comportement n’est pas correct.
Ce qui fonctionne
- Une conférence que j’ai faite pour la commission enseignement de la Société Française de Physique sur la place des « roles models dans la classe » disponible ici
- Comment la Suède a réussi à ce que la moitié des présidents d’université soit des présidentes ?
- « How Computer Science at CMU Is Attracting and Retaining Women » disponible ici
- Comment mettre en place des conditions de travail dans lesquelles chacun et chacune pourra s’exprimer sans se sentir jugé·e : ici
- 3 erreurs que font les universités quand elles essayent d’améliorer l’égalité entre hommes et femmes : https://www.nature.com/articles/d41586-022-01045-y?utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_content=organic&utm_campaign=CONR_JRNLS_AWA1_GL_SCON_SMEDA_NATUREPORTFOLIO
Les mécanismes qui empêchent les femmes d’évoluer dans leur carrière
- Beaucoup de ressources sur la page de Chloé-Agathe Azincott, ici
- Une vidéo TedEx de Michel Ryan où elle explique le manque d’ambition des femmes et le problème du work/life balance
- Le séminaire de rentrée 2024 du Collège de France consacré à genre et science disponible en podcast et en vidéo : ici
- Un article sur le positionnement des hommes blancs physiciens aux Etats Unis qui se disent sensible à la question du genre : How well-intentioned white male physicists maintain ignorance of inequity and justify inaction, par Melissa Dancy, Apriel Hodari (2023)
- Les résultats de l’enquête L’Oréal – Ipsos sur les violences sexuelles et sexistes subies par les femmes scientifiques française (2023)
- Une vidéo produite et réalisée par le comité parité de l’institut Fourier à Marseilles oùdes hommes lisent les commentaires sexistes que leurs collègues mathématiciennes ont eu à subir depuis le début de leurs études supérieurs